artiste en estampe
L'érotisation croissante des filles et des adolescentes dans les médias, la banalisation des standards de beauté et du modèle relationnel provenant souvent de la pornographie, ainsi que l’augmentation de la tolérance sociale à l’égard de la sexualisation, ont favorisé l’apparition du phénomène de l’hypersexualisation ainsi que de la pornographisation.
Dans son travail, Valérie Guimond utilise les photos de sa fille, alors âgée de 9 ans, vêtue de sous-vêtements féminins et d’un masque à gaz. Afin de la protéger de ce phénomène social, elle lui fait porter ce masque, symbole d’une urgente protection contre cette banalisation médiatique de la sexualité qui s’insère dans l’espace public à notre insu. Par le marquage au fer, elle rend visible l'expérience et le tangible, la chair blessée, la peau-marchandise, l’ornement.
Ces brûlures représentent-elles son geste de mère qui veut protéger à jamais sa fille vulnérable? Ou est-ce un masque qui brûle les doigts, symbole d’une apparence mise sur un piédestal pour ces jeunes filles?